Plus d'aides pour faire face à la baisse de la fréquentation
Cinq fédérations du commerce «tirent la sonnette d'alarme».
Cinq fédérations du commerce demandent vendredi «un renforcement des aides gouvernementales» et «appellent à la solidarité les bailleurs, les banquiers et les assureurs pour faire face aux conséquences» de la crise de coronavirus qui affecte leurs ventes. Dans un communiqué commun, les fédérations de l'habillement, de la franchise, du commerce coopératif et associé, du commerce spécialisé et l'Alliance du commerce (commerces de centre-ville, habillement, chaussure) «tirent la sonnette d'alarme».
«Depuis le passage en stade 2 (de l'épidémie de Covid-19), le 29 février», elles constatent «une accélération rapide de la baisse de fréquentation et des chiffres d'affaires sur l'ensemble du territoire, aussi bien dans les magasins implantés dans les grandes villes que dans des zones plus rurales». «Dans les zones touristiques et celles directement impactées par le virus, cette baisse entraîne déjà des fermetures partielles ou totales de magasins», précisent-elles, estimant que les «3,6 millions d'emplois du commerce sont en jeu, particulièrement au sein des petites et moyennes structures dont l'assise financière est plus fragile», en raison de «cette crise sanitaire exceptionnelle». Les fédérations soulignent qu'«actuellement, tous les commerçants sont impactés, pour la troisième fois en 14 mois, par une nouvelle crise, celle de l'épidémie de Covid-19 qui se propage en France, après les grèves contre la réforme des retraites et les manifestations des 'gilets jaunes'».
Pour répondre aux difficultés de trésorerie, ces commerçants demandent «des dégrèvements automatiques de charges fiscales et sociales pendant toute la durée de la crise», jugeant «insuffisants» les reports et étalements de charges annoncés par le gouvernement, et souhaitent pouvoir «recourir à l'activité partielle de manière immédiate». Ils demandent aussi aux bailleurs de concéder aux commerçants des réductions de loyers et d'assouplir les modalités de règlement des loyers et charges, aux banques de «maintenir les facilités de paiement et de trésorerie» et aux assureurs de «garantir les éventuelles pertes d'exploitation liées à ce cas de force majeure».
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