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12/11/2014

ACAJA, secteur associatif, quartier des Epinettes Nord-Ouest - Paris17e

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acaja,annick lepetit

A la demande de commerçants

de la zone associative de l'ACAJA

Communiqué de Madame Annick Lepetit

12 nov 2014

Moi aussi j’aime les entreprises !

Capture d’écran 2014-11-12 à 18.16.03Le terme de « rentiers rabougris » que j’ai récemment attribué aux dirigeants du Medefne désigne évidemment que ces personnes et pas les entreprises de ce pays comme certains voudraient le faire croire.

Je mesure tous les jours dans ma circonscription les difficultés rencontrées par des entrepreneurs. Gagner des marchés, trouver des financements, travailler sans compter ses heures, se débattre au milieu des complexités administratives et réglementaires…Cette réalité, je ne l’ai jamais niée. Bien au contraire, depuis plus de 2 ans, la majorité à laquelle j’appartiens n’a cessé d’y apporter des réponses.

Pourquoi le Medef ne rappelle-t-il pas les 40 Milliards d’euros de baisses de cotisations sociales, notamment au travers du CICE, que nous avons attribuées aux entreprises pour les aider à restaurer leurs marges, investir et embaucher ? Dans la période de graves difficultés financières que nous vivons, c’est un effort considérable pour les finances publiques. Conséquence directe : le coût du travail est aujourd’hui plus faible en France qu’en Allemagne, pays sans cesse cité en exemple par les dirigeants du Medef.

Pourquoi le Medef ne rappelle-t-il pas les mesures de simplification que nous avons mises en œuvre ? J’étais moi-même rapporteure de la loi facilitant la construction de logements il y a plus d’un an.

Depuis, un secrétaire d’Etat a été spécialement nommé sur ce sujet. Les 50 premières mesures qu’il a portées seront votées avant la fin de l’année. 50 mesures nouvelles concernant principalement les entreprises, viennent d’être présentées au conseil des ministres. Pourquoi le Medef ne rappelle-t-il pas que si nous devons simplifier autant aujourd’hui, c’est parce que pendant les 10 années précédentes, une autre majorité a beaucoup complexifié ?

Surtout, il est trop facile de faire croire que toutes les difficultés qu’elles rencontrent sont dues à l’Etat. Où sont les banques, membres éminentes du Medef, lorsqu’il faut soutenir les investisseurs, les créateurs de richesses ? Je pourrai citer bien des exemples, là encore dans ma circonscription, de jeunes créateurs ou d’entrepreneurs expérimentés qui n’obtiennent aucun prêt alors que leurs projets sont validés.

Si nous avons créé la Banque Publique d’Investissement pour accompagner les entreprises dans leurs démarches innovantes, c’est bien qu’elles ne trouvaient plus le soutien nécessaire auprès d’établissements financiers de plus en plus frileux.

Où est le Medef quand les grandes surfaces poussent les petits commerçants à mettre la clé sous la porte ? Que dit-il quand la grande distribution étouffe les petits producteurs ? Que fait-il pour tous les sous-traitants pressés sans retenue par les grandes entreprises ?

Sous ses allures de défenseurs des entrepreneurs, qui au final le Medef protège-t-il ?  Il n’a jamais de mot assez dur contre ce gouvernement mais « oublie » les efforts consentis par l’Etat et par la nation toute entière pour rendre des marges de manœuvre aux entreprises.

A force de demander aux autres de se réformer, cette organisation patronale oublie de le faire elle-même. Il serait temps qu’elle sorte de sa vision du monde héritée des maîtres de forges, qu’elle comprenne le sens du terme dialogue social et cesse de se complaire dans un jeu de rôle mortifère où elle porte finalement davantage préjudice aux entreprises qu’elle ne les représente.

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