Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

25/06/2011

Belles nuits du Ramadan

 

Loîk Barouk,nuit du Ramadan,ACAJA

 Belles nuits du Ramadan interdites en 2010 à Paris,

pour les cafés et restaurants des quartiers,

il en sera de même en 2011.

...

Après 35 années de tolérance

Le mieux vivre ensemble ?

Vu sur internet

 


Dans le complexe milieu du culturel business, on aime à faire la guerre des concepts porteurs. C'est à qui trouvera le bon plan... Pour surprendre le public, encore et toujours, on ruse partout, on mise tout le temps et on invente surtout. Loïk Barouk, français d'origine tunisienne et de confession juive, lui, s'est juste épris d'une conception arabe du festif pour animer Le Café de la Danse : une salle branchée, reprise il y a huit ans avec sa mère dans le quartier parisien de la Bastille. Sa logique, simple et séduisante, s'inspire des nuits enflammées du ramadan au Maghreb. Un mois, sacré certes, mais toujours accompagné de petits moments hédonistes, lorsqu'il n'est pas sous l'influence des adeptes de la violence religieuse.

Lancé il y a quatre ans, le concept a tout de suite pris. A tel point que d'autres lieux, en dehors de la scène parisienne, se sont mis à le reproduire. Nantes, Forbach et Farébersviller en France, Bruxelles en Belgique et bientôt en Allemagne. Convivialité, esprit d'ouverture et magie orientale durant une dizaine de nuits chaudes. Une autre image de l'islam que l'Occident, la France notamment, se refuse parfois à admettre. L'esprits des Belles Nuits du Ramadan emprunte à la tolérance et à la fraternité pour convaincre son public. Ce dernier, issu d'origines diverses, éclectique au sens plein du terme, a compris où se situait son principal intérêt. Faire la fête dans une atmosphère inhabituelle, où le thé à la menthe règne à la place de l'alcool. Et avec une musique qui éclate ses frontières, allant du flamenco arabe au techno berbère, en passant par le qawwali pakistanais et la psalmodie du coran.



"Ces concerts auraient pu se transformer en un rendez-vous communautaire, où il n'y aurait eu que des arabes. Les organisateurs ont su éviter le schéma réducteur du truc de musulmans. C'est pour ça que je reviens tous les ans" raconte un spectateur. C'était mercredi soir. Il attendait depuis une demi-heure de pouvoir accéder à la salle. A l'affiche, Farès, raïman de Mantes-la-jolie, aux parents originaires de Tlemcen en Algérie, risquait comme la veille, avec la doyenne Cheika Rimitti (en photo), de terminer son tour de chant à guichets fermés. "Le festival est victime de son succès. A mon avis, les organisateurs risquent un jour de devoir changer de lieu, pour bénéficier d'un espace plus grand. Ils sont obligés de refuser du monde parfois" ajoute le même spectateur, en apparence fatigué d'être repoussé en arrière, à cause des agents de sécurité qui tentent de mettre un peu d'ordre dans la queue en attente. A dire vrai, c'est l'ambiance humaine de cette moyenne salle (500 personnes maxi) qui donne à ces nuits spéciales du ramadan tout leur charme. Les repenser ailleurs dans une salle dix fois plus grande n'aurait peut-être pas la même force. Au Café de la Danse durant le mois sacré, ceux qui ne se connaissent pas, apprennent à se sourire l'espace d'un concert; et ceux qui n'appartiennent pas aux mêmes milieux, apprennent à se supporter entre deux titres... Comme à une époque bénie, où l'on allait au concert, sans savoir ce qui nous y attendait. Sans a priori en somme. Toujours est-il que ça marche, que le tout-Paris s'y bouscule et que la programmation demeure surprenante sur bien des points de vue.


Ce jeudi soir, passent Ucef et Digital Bled. Chez l'un se déroule un scénario électro, chez l'autre défilent des images de fusion. Ucef est marocain, vit à Londres, tandis que Dj Pedro, leader du Digital, arrive de Lisbonne. Seul point commun entre les deux : le besoin de revisiter le patrimoine du Maghreb autrement. A découvrir absolument. Ainsi que Rizwan et Muazzam Ali Khan, enfants terribles du Quawwali qui reprennent le flambeau délaissé par leur cousin Nusrat Fateh Ali Khan, aujourd'hui disparu. Ils n'ont peut-être pas le même talent mais sont animés par la même flamme. Ils sont programmés pour le samedi 16 décembre. Une autre date à ne rater sous aucun prétexte : ce vendredi 15, consacré au génie de Sheikh Ahmad Barrayn. L'astre du madih, tradition de louanges au prophète Mohammed. Il vient de la Haute Egypte et brille par ses vocalises religieuses, accompagnés d'envolées percussives et de flûte enchantée. A écouter avec modération, pour éviter l'envoûtement.

Les Belles Nuits du Ramadan (Naïve)

toute l'actu musique

Attention sans autorisation de nuit vous risquez
une fermeture administrative

 

 
 

19/06/2011

Les Chinois de Paris dans la rue

On a lu l'article dans Libération

Les Chinois de Paris dans la rue contre l'insécurité

REPORTAGE

Pour la deuxième année consécutive, les Chinois de Paris ont manifesté pour protester contre l'insécurité

 

 

Par MARWAN CHAHINE ... Libération

Plusieurs milliers de Chinois de Paris ont défilé à Paris contre l'insécurité dont ils sont

Plusieurs milliers de Chinois de Paris ont défilé à Paris contre l'insécurité dont ils sont victimes. (ANTOINE LANNUZEL)

Liberté, Egalité, Fraternité... sécurité et communauté. Quelque 3000 Chinois (30.000 selon les organisateurs) ont défilé cet après-midi entre République et Nation à Paris pour dénoncer l'insécurité, la violence et les vols dont ils sont victimes à l'appel du Collectif des associations asiatiques de France. Au milieu d'une foule composée majoritairement de très jeunes gens, les drapeaux français s'agitent dans tous les sens. On scande la devise républicaine, d'autres slogans en Chinois.

"Rien de politique"

Le mot d'ordre est clair et univoque: plus de sécurité. «Cette manifestation n'est pas communautaire, on demande la sécurité pour tous», souligne un jeune homme dans le cortège. Malgré ce républicanisme ostentatoire, l'assemblée est composée quasi exclusivement de Chinois, essentiellement du quartier de Belleville. De nombreux participants maîtrisent mal le Français ou refusent de s'exprimer, renvoyant aux organisateurs. «Il n'y a rien de politique, nous sommes là pour exprimer notre raz-le-bol et rappeler que sécurité est la première des libertés», assure Olivier Wang, un jeune avocat, qui est également un des porte-parole de la manifestation.

Cette marche fait suite à un premier défilé qui s'était tenu à Belleville il y a un an jour pour jour avec les mêmes revendications. C'est cette fois l'agression d'un restaurateur qui tentait de filmer un vol, la nuit du 30 au 31 mai, qui a poussé les Chinois de Paris à redescendre dans la rue. L'homme se trouve toujours dans le coma.

"Vols d'argent"

«Depuis un an rien n'a changé. Il y a plus de policiers visibles mais toujours autant d'insécurité. La violence est même montée d'un cran. Avant on te volait ton portable ou ton argent. Aujourd'hui en plus, on te tabasse, relate Olivier Wang. Quand je me promène la nuit à Belleville, je suis toujours obligé de regarder dans tous les sens pour être sûr qu'il ne va rien m'arriver».

L'organisateur prend soin de ne désigner personne afin que son propos ne s'inscrive pas dans un conflit communautaire. Avec moins de précautions, certains manifestants pestent contre «les arabes» et «les noirs». Et déplorent les vols d'argent en liquide auprès des restaurateurs ou lors  des mariages.

Aucun incident n'est venu perturber le défilé, contrairement à l'an passé où des affrontements avaient éclaté entre les Chinois et des bandes de Belleville. Même si Olivier Wang parle d'un «rassemblement spontané», monté en deux semaines grâce au «bouche à oreille» et aux «réseaux sociaux», la manifestation est très structurée et un service d'ordre bien fourni veille à éviter tout débordement. «Nous n'avons pas de plan à long terme mais nous espérons vraiment être entendus par les autorités», explique Wang. Tout en assurant que l'heure n'est pas aux milices privées, l'homme reconnaît cependant qu'à Aubervilliers où travaillent beaucoup de Chinois de Belleville, des «patrouilles» sont menées pour protéger les marchandises et les personnes.

...

 

marwan chahine,libération,acaja capac

 

Nous aussi commerçants de proximité du quartier des Epinettes (La Jonquière - avenue de Clichy) nous en avons "raz-le-bol" des tracasseries qui nous sont faites !!!

13/06/2011

Tabassages à l'encontre de nos amis commerçants ... ça suffit.

Tabassages - Agressions - Stigmatisations

à l'encontre des diasporas de commerçants 

ça suffit

SHOP MAG3.jpg

 ça recommence en 2011

Nos amis commerçants asiatiques subissent régulièrement des tabassages

à Belleville et à Aubervilliers

...

Manifestation du 2O juin 2010

 

 

LacolèremontechezlesChinoisdeBelleville

 
Plusieurs dizaines de jeunes s'en sont pris aux forces de l'ordre après la manifestation. Photo : M. Guillon

Plusieurs dizaines de jeunes s'en sont pris aux forces de l'ordre après la manifestation. Photo : M. Guillon

« Racistes, racistes ! La France c’est pourri !», tels étaient les slogans scandés par plusieurs jeunes de la communauté chinoise de Belleville après que la manifestation « Sécurité pour tous » ait dégénéré.

Organisée à Belleville dimanche 20 juin dans l’après-midi par le collectif des associations franco-chinoises la marche se voulaient pacifique. Près de 15 000 personnes selon les organisateurs (8 500 selon la police) avaient répondu à l’appel du collectif ainsi que plusieurs élus, dont la maire du 20e arrondissement, Frédérique Calandra.

L’objectif était de dénoncer les nombreux vols et agressions subis par la communauté chinoise de Belleville depuis plusieurs années. Avec leur T-shirt imprimé du logo I love Belleville, et plusieurs drapeaux français, les manifestants voulaient montrer que comme n’importe quel citoyen français, ils ont le droit à la sécurité.

Plusieurs manifestants ont tenté en vain d'empêcher les débordements. Photo : M. Guillon

Plusieurs manifestants ont tenté en vain d'empêcher les débordements. Photo : M. Guillon

« Les flics ne font rien »

Pourtant, on pouvait déjà ressentir une certaine colère dans le cortège. En effet, au début du mois de juin, un chinois avait été arrêté après avoir tiré sur un individu qui tentait de voler les convives d’un mariage à la sortie d’un restaurant de la rue de Belleville.

« C’était de la légitime défense ! Les flics ne viennent ici (à Belleville) que pour arrêter les sans papiers, mais quand il s’agit de protéger les personnes, ils ne font rien », pouvait-on entendre.

La manifestation s’est toutefois déroulée dans le calme. Belleville, Colonel Fabien, et retour à Belleville où une rumeur arrive aux oreilles des manifestants alors que le cortège finit de se disperser. Une dame vient de se faire voler son sac en marge de la manifestation. Selon plusieurs témoins, le malfaiteur aurait été capturé par des manifestants et aurait été roué de coups. Les policiers seraient alors intervenu pour les séparer, laissant s’enfuir l’homme. La rumeur enfle, et bientôt tout le monde est au courant de cette affaire. Une trentaine de jeunes gens entament une course vers l’hôtel de police de la rue de l’Orillon pour se faire entendre.

Les gendarmes mobiles et les CRS ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les émeutiers. Photo : M. Guillon

Les gendarmes mobiles et les CRS ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les émeutiers. Photo : M. Guillon

Jeunes contre policiers

Là, plusieurs policiers les empêchent de passer. Quelques jeunes s’aventurent à taper contre les rideaux de fer fermés de l’hôtel de police mais sont vite repoussés. La trentaine de jeunes est bientôt rattrapée par une cinquantaine de manifestants. L’arrivée de CRS en renfort met l’hôtel de police hors d’atteinte. Quelques Chinois plus âgés, dont une femme tentent de s’interposer entre les manifestants en colère et les policiers. En vain. Après une bonne demi-heure de négociation, les CRS commencent à avancer et à repousser les manifestants vers la station de métro Belleville.

Au moins quatre voitures dont un véhicule de police ont été renversés sur la chaussée. Photo : M. Guillon

Au moins quatre voitures dont un véhicule de police ont été renversés sur la chaussée. Photo : M. Guillon

Tout s’enchaîne rapidement. Jet d’œufs, renversement de poubelles, feux de poubelles, bientôt remplacé par des jet de bouteilles et des renversements de voiture. Une Chinoise tente encore de s’interposer mais elle est à son tour prise à partie et reçoit un coup de pied d’un des émeutiers. La manifestation est maintenant hors de contrôle. Pendant près de deux heures, près de 200 individus expriment leur colère en jetant contre les forces de l’ordre tout ce qu’ils trouvent  à leur portée. Plusieurs jets de bombes lacrymogènes dispersent la foule momentanément. Mais à chaque fois, les manifestants reviennent quand les gaz se dispersent.

Les appels au calme des organisateurs de la manifestation ont finalement été entendu peu après 21h dimanche soir. Photo : M. Guillon

Les appels au calme des organisateurs de la manifestation ont finalement été entendu peu après 21h dimanche soir. Photo : M. Guillon

Tensions communautaires

Par deux fois, des membres de la communauté noire et arabe seront pris pour cible par les manifestants disant reconnaître un agresseur. Un jeune noir est ainsi roué de coup par cinq jeunes chinois avant que plusieurs habitants ne s’interposent. Un membre de la communauté explique alors qu’il en a « marre de voir des membres de sa communauté se faire racketter par des noirs et des arabes quand ils passent dans les rues perpendiculaires à la rue de Belleville », contrôlées d’après lui par des bandes.

Vers 20h30 les choses reviennent peu à peu à la normale. Un membre du collectif des associations chinoises parvient à calmer les jeunes. 7 personnes ont été interpellés au cours des affrontements. D’après la police, ils seront libérés dans les 48 heures. Plus tôt, Alain Wong, venu de Marseille pour manifester, expliquait que « les jeunes, contrairement à leur parents, veulent se faire entendre des autorités ». Aujourd’hui, c’est chose faite.

Photos: Maxime Guillon