Peut être avez-vous entendu parler de l’arrêté, qui sur le secteur La Fourche Jonquière limite la vente d’alcool le soir après 22H30. Ce texte, dont les motifs sont plus que jamais d’actualité, interdit aux commerçants de vendre de l’alcool le soir après 22h30. La mise en place de cet arrêté, partait du constat que le soir de nombreuses buvettes s’installaient sur la voie publique alimentées par un certain nombre de commerçants peu scrupuleux, de la boutique de téléphonie à l’épicier de quartier.A partir de 20h on voyait fleurir dans certaines devantures peu entretenues des rangées de bouteilles.

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L’arrêté, mis en place par Jean François Divry alors adjoint à la sécurité, avait permis d'endiguer le phénomène sans le stopper complètement. Encore récemment rue Guy Moquet, je constatais une vente d’alcool en dehors des horaires autorisés à des mineurs.

Au nom de la liberté du commerce, travestie en liberté de vendre n’importe quoi pourvu que cela rapporte, une association de commerçants rue de la Jonquière, par ailleurs très copieusement subventionnée, combattait violemment cette vente entretenant un certain nombre de commerçants dans l'illégalité. L'arrêté avait cependant été salué par les habitants. Ces derniers appréciaient d’avoir été entendu au moins sur ce point voire réclamant que l'interdiction démarre dès 20H00.

Le lobby anti–arrêté a récemment trouvé un porte-parole au travers d'un Conseiller de Paris élu du 17ème. Celui-ci a décrété :  « l’évolution sociologique du quartier rend caduque l’arrêté». L’évolution que ce Conseiller de Paris tente de décréter depuis 3 ans, c'est à dire depuis son parachutage dans le 17ème et avant même d’avoir mis un pied dans le quartier, c’est le départ des vieux parisiens et leur remplacement par des bobos. Le départ des vieux parisiens, bien sûr, on l’aura tous compris, supprime les buvettes à ciel ouvert dans nos rues. Il faut être au moins énarque pour comprendre cela… ou plutôt pour le défendre.

Un vœu dans ce sens a donc été présenté hier soir en Conseil d’Arrondissement… et adopté, grâce à l’abstention de certains élus  n’osant affirmer leur attachement au cadre de vie des habitants aux Epinettes.  Pour faire plaisir à quelques marchands sans scrupules et à l’ambition personnelle d’un élu qui en 3 ans est passé ..............................................................................................................................

ce passage n'est pas publié par l'ACAJA,

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D'autant, et je le constatais encore mardi dernier, ces mêmes élus qui ont voté la levée de l'arrêté, affirment qu'ils ne peuvent prendre une permanence rue de la Jonquière : insécurité, bandes qui circulent... Visiblement l'évolution sociologique dépend du degré d'implication de l'interlocuteur. Ce que le citoyen des Epinettes peut subir à longueur de journée et de nuit, est insupportable à certains élus même si ce n'est que de temps à autre!

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Les billets de l'ACAJA sur  Sécurité - Insécurité

http://acaja.hautetfort.com/securite-des-biens-et-des-per...

 Le 30 juin 2009 le comité de rédaction du blog ACAJA était mis en cause !

 

quartiers sensibles.jpg

Le quartier de La Jonquière ne figure pas sur cette carte !

???

Nous n'avons pas encore trouvé le vaccin contre le SIDA mais nous avons trouvé celui contre l'engagement citoyen.

Comment voulez-vous que les citoyens participent à la "démocratie locale", devant un tel spectacle ? Quelle image que ces politiques qui se déchirent et se désavouent pour des problèmes d'ambitions personnelles ? Quel mépris pour tous les bénévoles qui s'investissent pour que la vie de notre arrondissement soit plus agréable et plus juste !

Quelques questions importantes :

Est-ce que la délinquance a diminué dans les quartiers visés par l'arrêté ?

Est-ce que la vente et la consommation de "substances" a aussi diminué ?

L'arsenal législatif n'est-il pas suffisant pour empêcher les buvettes sauvages ?

Une réponse négative aux deux premières questions et une positive à la troisième confirmeraient que cet arrêté et l'action contre son annulation n'a pas pour but d'améliorer la vie de ce quartier mais d'affaiblir ses animateurs (qui se trouvent être d'origine maghrébine comme par hasard).

Le signataire défenseur de l'arrêté sait-il qu'on peut acheter une arme dans le quartier ? Et je le précise : pas chez un épicier de nuit !

Que les élus du 17ème sensibles à la sécurité ou qui en sont responsables commencent par résoudre les vrais problèmes.

Écrit par : Jean-Paul | 15.11.2011