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10/04/2012

Les bandes

 

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Epouvantail sécuritaire

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Depuis 2002 ce qui frappe le plus, c’est le statut d’épouvantail sécuritaire des bandes de jeunes. Toutes les lois touchant la délinquance se justifient d’une manière ou d’une autre par le recours à la figure des bandes en instrumentalisant méthodiquement des faits divers. Lors de la dernière législature, la « bande » a tour à tour été considérée comme une menace pour la République, ses institutions et ses agents, comme acteur ou conséquence du banditisme et du trafic de drogue, comme vecteur de violences collectives, notamment létales comme cause ou conséquence du communautarisme, elles ont également été associées aux thèmes de l’antisémitisme, du hooliganisme ou de l’homophobie.

Ainsi, les bandes sont « néfastes », « dangereuses » et considérées comme un « fléau ». Elles représenteraient un danger par l’ordre républicain. Il y a un large consensus politique sur cette vision de base et c’est la raison pour laquelle la figure des bandes est un épouvantail politique. La bande (et les thèmes qui lui sont associés depuis plusieurs décennies) est symboliquement efficace et fait écho à un imaginaire social qui la considère comme une résistance féodale à la pacification des mœurs, comme une incarnation majeure de la dangerosité sociale. Une vision qui repose sur une distinction radicale entre la « délinquance des mineurs » comme phénomène global et les « bandes, mafias et trafics organisés » comme phénomène désencastré du social, de la ségrégation ou des discriminations par exemple. Les voix qui relativisent la « dangerosité » des bandes sont rares, y compris à gauche et ce, même si les données disponibles sur les bandes sont récentes et bancales et que la plupart des enquêtes sociologiques sur le sujet relativise fortement la pénétration de la criminalité organisée dans des groupes composés essentiellement par des adolescents auteurs de désordres publics, mais qui pointe surtout les liens déterminant entre ségrégation socioéconomique et scolarités, scolarités et sociabilités. Question sociale, inégalités scolaires, pauvreté, ségrégations, etc. bon, j’arrête de vous embêter avec ça…

Marwan Mohammed

Merci Marwan pour cet éclairage.

jcj

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