Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

02/03/2016

A lire l'article de Benjamin Taveau

 

Piétons et cyclistes

meilleurs atouts

pour les commerces de proximité?

Article de Benjamin Taveau

Les modes actifs, c’est à dire les transports nécessitant la force musculaire de leurs propres utilisateurs, sont-ils les clients les plus fidèles aux commerces de proximité ? Pour beaucoup d’aménageurs, d’élus, de riverains et de commerçants, la marche à pied et le vélo restent des modes de déplacements « anti-économique », réservés aux bobos et qui nuiraient à la bonne santé commerciale d’une ville ou d’un territoire.

Commerces de proximité dans le quartier Vauban
Source: Alain Rouiller/ Rue de l'Avenir

Plusieurs études réalisées à l’étranger, essentiellement dans des pays européens frontaliers à la France (Belgique, Allemagne, Luxembourg), ont dévoilé un constat totalement différent. Les piétons et les cyclistes se révelent être unechance indéniable pour les commerces de centre-ville et de proximité. Mais est-ce le cas en France ? Une enquête[1], financée par l’ADEME, le Ministère de l’Equipement et des Transports et le Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable, s’est intéressée à l’impact de la mobilité active sur la structure commerciale dans certaines grandes villes françaises.

POURQUOI FAVORISER LES COMMERCES DE PROXIMITE ?

Les commerces de proximité - regroupant les supérettes, les magasins de détails, les supermarchés de proximité – ont un rôle fondamental dans le fonctionnement d’une ville. L’accueil et la disponibilité des commerçants, l’originalité des produits, les animations d’un quartier sont autant d’élèments montrant que le rapport des commerces de proximité avec les habitants d’un territoire surpasse la simple relation vendeur-consommateur.

Tout comme les déplacements dessinent la ville, la mobilité a un impact extrêmement fort sur l’évolution de la structure commerciale de nos territoires. Des travaux ont ainsi démontré que les villes facilitant le plus la circulation automobile sont celles où les petits commerces perdaient le plus de part de marché face aux grandes surfaces périphériques. Cependant, l’extinction progressive du commerce de proximité, depuis les années 1950, dans la plupart de nos villes, a eu pour conséquence l’augmentation relative du pouvoir d’achat des ménages. En effet, à première vue, il est nettement moins couteux de s’approvisionner dans les hypermarchés situés aux portes des villes. Achats en grande quantité, large possibilité de choix... les centres commerciaux périphériques ne manquent pas d’avantages.

Néanmoins, cette hausse du pouvoir d’achat est relative. Relative, parce que le coût d’une voiture – mode de transport indispensable pour se rendre dans les hypermarchés en lisière des villes – avoisine 215 €/ mois[2] minimisant ainsi fortement les bénéfices effectués. Relative, parce que le gaspillage alimentaire atteint 30%[3] dans les pays développés, ce qui remet en question l’utilité de tous ces achats. Relative enfin, parce que les sommes dépensées dans les centre commerciaux périphériques ne contribuent pas vraiment à l’amélioration de l’activité économique d’un territoire. N’est-ce pas dans les plus grands commerces que l’on remplace petit à petit les hôtesses de caisse par des machines électroniques ou que l’on fait la chasse aux temps morts ?

En plus de contribuer à l’emploi et à la bonne santé économique d’un territoire,les commerces de proximité ont une âme, créent de la vie et de l’animation. Pourquoi ? Parce qu’ils sont situés aux centres des bourgs, des villes moyennes et des métropoles. Un centre commercial périphérique ne vit qu’entre ses portes, loin de toute d’habitation, de tout service ou de toute activité humaine en général.

LES PIETONS ET LES CYCLISTES, LA PRINCIPALE RESSOURCE DES PETITS COMMERÇANTS

Le but d’un commerçant, quel qu’il soit, est d’attirer des flux de clients pour parvenir à vivre de sa propre activité. Qu’importe qu’il s’agisse d’un flux d’automobilistes, d’utilisateurs de transports en commun, de cyclistes ou de piétons, la pierre angulaire de toute activité commerciale est d’amener le plus de chalands vers son magasin.

Cohabitation piétons - cyclistes à Ferrare (Italie)
Source: Alain Rouiller / Rue de l'Avenir

Revenons aux résultats de l’enquête, pour savoir si lesmodes actifs sont réellement des atouts pour les commerces de proximité. Environ 1300 personnes de six villes importantes – Lille, Dijon, Grenoble, Strasbourg, Salon-de-Provence et Nantes, ont été, à l’époque, interrogés à la sortie de plusieurs commerces de centre-ville.

Les résultats montrent que les piétons, les cyclistes et les usagers de transports publics dépensent moins par achat que les automobilistes mais consomment plus par semaine puisqu’ils se rendent davantage dans les magasins de proximité. Un automobiliste va donc dépenser en moyenne 87% de moins qu’un piéton, 12% de moins qu’un cycliste et 3% de moins qu’un utilisateur des transports en commun.

En résumé, les modes actifs sont des clients fidèles qui n’achèteront pas énormément par achat mais qui n’hésiteront pas à revenir à plusieurs reprises. Beaucoup de commerçants sous-estiment le rôle central des clients se déplaçant autrement qu’en voiture individuelle. Pourtant, les piétons et les cyclistes font vivre les commerces des centres-ville en flânant, en animant les rues et en faisant des achats souvent plus ludiques et impulsifs.

Au delà du rôle d’animation d’un quartier ou d’une ville, les commerçants de proximité avec l’aide de leur fidèle allié – les passants – contribuent à sécuriser les rues. Les commerçants et leurs clients sont les yeux de la ville. Ils sont aussi le cœur et l’âme de tous nos territoires, qui souffrent actuellement d’un manque criant de proximité.

Benjamin Taveau
2842281071.png

29/02/2016

POINT D'ENCRE PARIS 17e.

POINT D'ENCRE PARIS 17

2013-07-28 2013-07-28 018 008.JPG

QUARTIER DES EPINETTES

4, passage Petit Cerf

à proximité angle avenue de Clichy

Paris 17e

Tél: 09 51 72 95 56

561.jpg

POINT D'ENCRE PARIS 17

 est spécialisé dans la recharge de cartouches

pour imprimantes jet d'encre et laser.

LOGO_POINT_ENCRE_BIDON_8100459.jpg

***

 Point relais pour l'enlèvement de colis 

breve36743-0.jpg

Map of Passage Petit-Cerf 

 ***

Merci pour votre confiance  

***

13/02/2016

Ayons de la mémoire pour les créateurs de la librairie rue La Jonquière.

-

653x368.jpg

 

L'USAGE DU MONDE  Librairie

32, rue de La Jonquière

Quartier des Epinettes

PARIS XVII

l-usage-du-monde-5335756aaf4ec.png

Katia et Jean-Philippe

ont vendu leur appartement pour se lancer

Le Parisien |
 

Une librairie aux Epinettes, un quartier populaire du XVIIe… Il fallait avoir un brin d'inconscience ou ne pas avoir d'autre choix pour se lancer dans pareille aventure. Katia, Jean-Philippe et Anne ont osé franchir le pas. Le 25 août, ces trois passionnés ont ouvert l'Usage du monde, une librairie généraliste, dans la rue de La Jonquière, habitée par des personnes âgées et depuis peu par des familles chassées des Batignolles ou de la Plaine-Monceau par la flambée des prix de l'immobilier.

Après avoir travaillé de longues années dans de grandes librairies parisiennes, Anne et Katia voulaient voler de leurs propres ailes. Jean-Philippe, l'époux de cette dernière, les a suivies. Mais trouver des locaux abordables dans les beaux quartiers de Paris est mission impossible. « On s'est dit : Pourquoi pas près de chez nous », explique le libraire. Des bureaux vides, en angle, de 80 m2 de surface de vente et pas de librairie à la ronde. L'idée a fait son chemin et il a fallu mener de front les travaux, la course aux subventions et un déménagement. Car Katia et Jean-Philippe ont dû vendre leur appartement pour avoir des fonds propres.

L'Usage du monde a ouvert avec 10 000 volumes (littérature, jeunesse, BD, pratique, sciences humaines, cuisine…). « C'est un miracle, s'exclame James Hogges, metteur en scène et voisin de la librairie. « Le quartier se boboïse », remarque Pascal. « Je ne vais plus à la Fnac. Je joue le jeu », confie une mère de famille. Sept mois plus tard, les objectifs sont respectés. Mais l'équilibre reste fragile et Anne et Katia ne touchent pas encore le smic (Jean-Philippe a conservé une activité professionnelle parallèle). « C'est un métier de passion, on ne gagne jamais des mille et des cents, reconnaît Anne. Notre priorité, c'est de passer le cap de la première année. »

photo-85.JPG

AYONS
de la mémoire
Anne, Katia et Jean-Philippe 
participent activement au renouveau commercial de la rue La Jonquiète.
 
Faisons confiance aux libraires indépendants.
...
2842281071.png